Je me présente, mes chers. Dimitri Allistair. Je fais goûter au monde ce que jamais il n’aurait goûté sans moi. C’est beau. Ça vous procure des impressions, sensations, attentions, émotions que Dieu lui-même ne saurait décrire.

L'Allistair, mon cabaret - ou celui de mon père dans lequel il n’a jamais mis le moindre pied - est réputé. Si vous êtes de Paris, vous avez dû en entendre parler. Encore faut-il faire partie du milieu... social qui correspond.

Il est le point de passage. De ce que nous appelons le vaccin.

Prenez ça au pied de la lettre. Littéraire. Le vaccin, non pas parce qu’il soulage - bien qu’il le fasse en combattant les maux que le monde moderne nous inflige - mais parce que c’est avant toute chose un véritable vaccin. Créé il y a quelques années. Quand on s’est rendu compte qu’il était addictif, des génies ont décidé de le mettre sur le marché. Bien sûr, les autorités font tout pour nous arrêter, mais l’intelligence emporte sur la volonté. Pathétique.

Venez me rendre visite. Que l’aiguille de la seringue ne vous révulse pas, une fois retirée, elle sera votre amante et votre sœur à la fois. Car je vous présente Paris sous une nouvelle nuit, une nuit hymne à la liberté, au bonheur, aux amours, au vaccin. Faites ce que vous voulez, nous sommes là pour ça.