Le Vaccin
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 Mademoiselle Alabama Eve.

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AuteurMessage
Alabama K. Eve
Alabama K. Eve


Messages : 66
Date d'inscription : 20/05/2010
Age : 28
Localisation : Tu vois cette grande tour en fer ? Affalée. En dessous. Heureuse.


Mademoiselle Alabama Eve. Vide
MessageSujet: Mademoiselle Alabama Eve.   Mademoiselle Alabama Eve. Icon_minitimeDim 5 Sep - 13:20

Alabama K. Eve



Mademoiselle Alabama Eve. Kirsten-dunst-193328

Mademoiselle Alabama Eve. SIGNATURE
Âge : 21 ans.
Date de naissance : 12/12/1989
Nationalité:Française.

      Groupe :
      Vaccine is ours.
      Métier : Qui a parlé de métier ici ?
      Avatar :Kirsten Dunst.

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Informations de base



Histoire : Toute ma famille n'était qu'un joyeux bordel. Tout le monde se dressait contre tout le monde, et je crois que j'ai dû en souffrir. Je ne m'entendais pas comme je l'aurais voulu avec mes parents. J'aimais beaucoup nous comparer à la Vérone de Roméo et Juliette. Nous, ma sœur, mon frère, et mes parents. A cette époque, je lisais, et j'écrivais. Énormément. J'allais d'histoire en récit, et je répondais inlassablement 'Je veux être écrivain.' à cette question bien connue. Les gens ne jugeaient pas ce projet comme sérieux. Au fond, je n'avais que neuf ans. Mais les situations et les projets ont demeuré jusqu'à mes dix-neuf ans, année de 'l'accident'. Où se trouve ma sœur à cet instant précis ? Je l'ignore toujours. Mais cette année-là, Vérone a brûlé. Plus personne ne se regardait dans les yeux. S'il en avait encore... Alors, je suis partie. Mon deuxième prénom devint mon nom de famille, et un 'K' se glissa, en l'honneur de ma sœur. J'enchaînai les jobs de serveuse, et puisai un peu trop sur le compte réservé à mes études. De bars en bars, je rencontrai ce que l'on nomme l'âme sœur : Dimitri. Il possédait son propre cabaret. Je l'adorais. Et, là-bas, je repris la plume que j'avais délaissé. Et, un jour, dans les journaux commençait à se voir écrit 'Le Vaccin' . Sur le conseil d'une amie, je ne tardai pas à m'en procurer. 'Ta plume s'envolera avec.' Et elle l'a fait.

Caractère : On peut partir du fait que je suis ce que mes personnages sont. Un matin, j'aurais peut-être le caractère romantique de Jane Austen, et le soir, les humeurs féministes de Schmitt. Et tout cela n'est peut-être pas orchestré seulement par mes livres...

Physique : Une blonde au physique simple, des yeux bleus toujours accrochés d'un sourire plus ou moins sincère. Plutôt mince, la peau claire et les gestes fluides. Les traits insatiablement rieurs, car c'est ce que l'on remarque le plus.

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Un texte fondateur...



Le gars de droite avait ri. D'un rire grossier, forcé, grave et dégoûtant.
- Ève ? C'est pas un nom de famille ça...
« Ève, Ève... » répétait-il. Puis sur différents tons. Comme si le redire encore allait le modifier. Il m'évoquait cette scène du Malade Imaginaire, où le prétendu médecin d'Argan s'amuse avec son poumon. L'exercice de la scène consistait à ne jamais le prononcer deux fois d'une manière semblable. Lui la réussissait à la perfection.
Mais je restais silencieuse. Il trouverait quelque chose à répliquer à tout ce que je pourrais lui dire. Si je lui avouais que Ève était en réalité mon deuxième prénom, et qu'il avait peu à peu pris la place du nom de famille (peut-être pour que je puisse encore plus joliment renier cette dernière), il aurait critiqué Alabama.
Le gars de gauche fixait la Seine d'un oeil morne. Il faisait semblant de réfléchir. Mais il connaissait déjà sa réponse. Et je la savais tout aussi bien que lui. Il attendit patiemment que son ami cesse de se tordre d'exubérance, et se détourna de l'eau noire pour me regarder.
- D'accord. Je te fais confiance. Mais je ne t'en donne que pour cent cinquante. Et tu me payes tout de suite.
J'acquiesçai sans dire un mot. Je lui tendis les billets qu'il fourra dans un sac en cuir. L'autre me donna une boite grise. Ou alors, elle le paraissait sous l'ombre de la nuit.
- Tu as saisis ? fit-il. Tu n'en parles qu'à des gens que tu connais bien. Pas de fuite. Ce truc va avoir un succès inouï d'ici quelques semaines. Alors parle de nous, mais avec prudence, clair ?
Je hochai une énième fois la tête. Oui, j'avais tout compris. Non, je ne partagerai rien avec des inconnus. J'avais l'impression d'entendre encore ma mère. Mais il me semblait que mes cheveux blonds faisaient céder n'importe qui. Je ressemblais à une enfant si je le voulais. Ou à une femme mature si j'ajoutais quelques artifices. Ce soir, ils auraient été inutiles.
Je pris avec soin la boite grise, la serrant contre ma poitrine. L'un des deux me souhaita le bonsoir, et je quittai le pont à grandes enjambées. Le temps était étrangement lourd ce soir-là. Mais j'avais appris à ne pas prendre ce genre de détails pour des signes. Le plastique de la petite boite s'était rapidement réchauffé contre ma peau. Tous mes sens étaient dirigés sur le cube gris. Il n'avait pas d'odeur, pas de goût, son touché était désagréable et s'engluait sur moi. Malgré tout, je lui cherchais encore une senteur. Peut-être était-ce ces effluves humides... ? La Seine me le refusait.
Je tournai à un coin de rue, à gauche, encore à gauche. Trois arrêts de métro. Les pavés des trottoirs du Marais se ressemblaient tous, et, lorsque je passais devant, ils avaient l'air de deux longs rubans bordeaux qui se déroulaient sur chaque côté. Droite, droite, gauche. J'y étais. En lettres dorées, l'Allistair avait écrit son propre nom sur sa devanture, qui ne promettait rien d'exceptionnel. Tout était noir et or, avec de grandes lumières au style des années cinquante. La porte poussée, je me frayais un chemin entre les danseuses, qui me saluaient du regard, les serveuses, et les clients. La boite compressée contre ma poitrine me brûlait, et s'enflamma lorsque je montai l'escalier réservé au personnel.

Car Dimitri ne descendait jamais le soir. Son bureau était son sanctuaire. Sans frapper, j'y entrai.
Sous des cheveux bruns, des yeux mi-clos, qui, je le savais, m'attendaient. Il s'enfonça contre son siège.
- Tu arrives tard, ce soir, chuchota-t-il. J'ai même cru que tu ne viendrais pas. Ou qu'il s'était passé quelque chose de grave.
Il se leva lentement et s'avança vers moi.
- Tu ne devrais pas te balader seule dans Paris si tard. Je me fais un sang d'encre.
- Excuse-moi, murmurai-je. J'ai quelque chose pour toi. Pour nous, en fait.
« Montre-moi. » Je décollai la boite de ma peau, et la posai sur la table. Dans de la mousse noire se trouvaient une seringue, une fiole teintée et du désinfectant. Tout ce que le dealer m'avait promis. « Qu'est-ce que c'est... ? » demandait Dimitri plusieurs fois, tandis que j'installai sur le bureau chaque élément.
- Je voudrais essayer, dis-je à voix basse. Mais avec toi.
- Qu'est-ce que c'est ? s'énervait-il doucement.
- Du Vaccin, évidemment... Ils en parlent depuis quelques jours, ça a l'air si... extraordinaire.
- Tu plaisantes ? riposta-t-il. Combien tu as dépensé là-dedans ?
- S'il te plaît, susurrai-je. S'il te plait, s'il te plait. C'est une amie qui me l'a conseillé. Elle dit que c'est mieux qu'un médicament pour l'esprit, un Vaccin parfait, non pas pour cette maladie qu'ils tentaient de guérir, mais un Vaccin pour l'humeur, pour la personnalité.
Sa bouche forma une moue méprisante.
- S'il te plait, Dimitri.
Il ne réagissait pas. Il avait baissé les mains qu'il avait posé sur mes épaules.
- Je ne te demande pas d'en prendre, juste de rester avec moi.
La négociation s'annonça longue. Elle n'avait pas de dénouement prévisible, ni véritable. Mais au bout de vingt minutes, je me trouvais en train de regarder Dimitri désinfecter l'aiguille, l'enfoncer dans la fiole, sur la seringue remonta un liquide incolore. Il me demanda de retrousser ma manche, et enterra sous ma peau la pointe de métal. Je fermai les paupières lorsqu'il injecta l'élixir.

A présent, comment décrire l'indescriptible ? Qualifier l'inqualifiable ?

J'étais le vampire absorbant le sang. Le nourrisson goûtant le lait. L'assoiffé aspirant l'eau. C'était comme si tout ma vie, mon corps avait été trop chaud, incandescent à chaque seconde, et qu'aujourd'hui, le venin sacré l'apaisait.

Dimitri avait peut-être déjà retiré l'aiguille. Plusieurs heures auraient pu s'écouler sans que je m'en rende compte. Je voyais défiler de nouvelles choses, soit enfouies dans mon cerveau, soit contenues en secret dans la fiole, je les connaissais. De nouveaux points de vue s'installaient, je les comprenais. J'étais à la fois moi-même et quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui m'appartenait, mais qui ne s'était jamais manifesté. Quelqu'un qui venait me compléter. Quelqu'un qui me manquait. La froideur qui se reposait sur les brûlures qui se contenaient en moi. Le poids que je n'avais jamais remarqué, au fond de mon estomac et de mes talons, s'envola.

Lorsque j'ouvris les yeux, le monde était plus clair. J'en aimais et j'en détestais chaque chose. Il était enfin à moi. Je ne rêvais plus qu'à m'allonger là-bas, sous la Tour Eiffel.

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Derrière l'écran


      Votre prénom et/ou pseudo:Alizée.
      Votre âge :15 ans.
      Encore un petit mot à dire ? Nous sommes géniales! x) :freak: :duorv:



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